Decouvertes musicales
http://www.myspace.com/frightenedrabbit : the modern leper, the twist
Birmanie
Un mois après le passage du cyclone Nargis, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, accuse les autorités birmanes de «négligence criminelle».
Les autorités reconduisent de force les sinistrés qui s'étaient réfugiés dans des écoles ou des monastères, dans leurs villages dévastés, selon plusieurs organisations de défense des droits de l'homme. Elles ont également entrepris de chasser les villageois démunis de dizaines de camps de tentes dressés après le cyclone. Et des policiers anti-émeutes, armés de fusils, de bâtons et de boucliers postés tout le long de la route du delta de l'Irrawaddy s'efforcent de limiter les contacts entre le peuple et les moines bouddhistes qui se sont souvent substitués aux autorités pour secourir les victimes.
La junte estime pourtant que dans la région sinistrée du delta, 95 % des bâtiments ont été détruits et que plusieurs villages isolés ont été complètement rayés de la carte. Mais les généraux, via la presse officielle, suggèrent aux victimes de «rentrer chez elles pour chasser les grenouilles» plutôt que d'«accepter les tablettes de chocolat» d'une communauté internationale accusée d'être «avare» de ses aides financières. «Les villageois pourront ainsi satisfaire leur appétit et bénéficier d'un régime alimentaire sain», ajoutent-ils avec un cynisme à faire frémir.
Jouer à GTA, tu dois !
Extrait de l'interview de Lawrence Kutner, auteur de Grand Theft Childhood, ayant pour objectif de casser les idées reçues sur les liens entre la violence dans les jeux vidéo et la violence IRL :
« Ne pas jouer aux jeux vidéo peut être un «indice» de problèmes relationnels. Cela veut dire que si votre fils ado ne joue pas du tout aux jeux vidéo, en tant que parent, vous devriez vous demander s'il a les compétences nécessaires pour tisser des liens d'amitié, s'il n'est pas maltraité ou qu'il subit des relations pas équilibrées. »
Théorie expliquée plus en détail sur un article d'Ecrans.fr :
Surtout, «jouer aux jeux vidéo est, pour les garçons, un indicateur d’intégration sociale», expliquent les deux médecins. Ils ajoutent que les garçons ne jouant pas du tout présentaient «un risque nettement plus élevé». Ils donnent l’exemple de Cho Seung-Hui, meurtrier de 32 personnes sur le campus de Virginia Tech en avril 2007 : «Les personnes avec qui il partageait sa chambre nous ont dit qu’il ne jouait jamais aux jeux vidéo et que c’était très étrange pour eux puisque tout le monde le faisait. Cette idée que ces enfants qui ne jouent pas du tout présentent un plus grand risque… C’est dans la ligne de nos travaux. Cela dit quelque chose sur leurs relations sociales.»
Grande distri
La grande distribution française, très bonne élève en mauvaises pratiques
Par Bertille OSSEY-WOISARD AFP
PARIS (AFP) - Publicités mensongères, fausses promotions, différence entre le prix affiché en rayon et celui facturé en caisse: les mauvaises pratiques de la grande distribution persistent en France, égarant un peu plus le consommateur à la recherche de pouvoir d'achat.
"Il y a des problèmes dans la grande distribution et ce sont toujours les mêmes", déplore Jean-Paul Geai, rédacteur en chef du mensuel de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) réalisée en 2005 mettait en avant de "nouvelles techniques d'attraction de la clientèle comportant un risque de contournement de la réglementation, d'où une fréquence, encore élevée, d'anomalies".
Trois ans plus tard, la situation n'a pas changé, relève la DGCCRF.
Parmi les pratiques "marketing" de la grande distribution les plus fréquentes, la DGCCRF, UFC-Que Choisir et l'Institut national de la consommation (INC) citent notamment les offres alléchantes dans les prospectus, qui se révèlent introuvables dans les magasins, tant les quantités disponibles sont minimes.
En outre, des "lots" (un pour deux, deux produits achetés le troisième gratuit, format familial) peuvent être plus chers que le même produit vendu à l'unité, selon la DGCCRF.
"On constate que certains articles en rayon sont moins chers que vendus au même moment en promotion en tête de gondole", ajoute M. Geai.
Le débat actuel autour du pouvoir d'achat est une véritable manne pour les grandes enseignes, qui n'hésitent pas à en abuser dans leur campagne publicitaire.
Leclerc vient justement d'être condamné par le tribunal de grande instance de Colmar à retirer une publicité "simplificatrice" qui accuse indirectement les pharmaciens "d'être à l'origine de la +baisse du pouvoir d'achat+".
"L'utilisation marketing par Carrefour de l'expression +pouvoir d'achat+ est très subtile. Ce n'est pas non plus pour rien que Carrefour utilise le remboursement de la TVA, qui était une demande de la gauche", selon Marie-Jeanne Husset, rédactrice en chef de 60 millions de consommateurs, le mensuel de l'INC.
"Carrefour ratisse large, mais cela ne rapporte rien dans le chariot", ajoute-t-elle.
Dans une campagne publicitaire, Carrefour propose depuis le 14 avril une "TVA remboursée" (entre 5,21% et 16,39%) sur "plus de 1.000 produits du quotidien", dans le cadre de "son plan pouvoir d'achat".
Mais sur 100,70 euros déboursés lundi au Carrefour de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) lors d'une course hebdomadaire pour un ménage de deux personnes, seulement 1,20 euro a été remboursé, soit un peu plus de 1%.
La différence entre le prix affiché en rayon et celui facturé en caisse est également récurrent dans le secteur.
"Sur un millier de clients, seulement quelques personnes vigilantes se rendront compte de la différence. Ce qui est inquiétant, c'est que les enseignes ne procèdent pas aux rectifications lorsque ces anomalies sont signalées. Pourtant c'est très facile puisque c'est électronique", souligne M. Geai.
"La promotion dans la grande distribution cache souvent une future augmentation des prix. C'est une sorte de blanchiment des hausses futures", prévient Mme Husset.
Et juste avant une "promotion", les magasins peuvent procéder à des "réévaluations" de prix, selon la DGCCRF.
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Procès khmers rouges
AFP - mercredi 23 avril 2008, 12h39
Khmers rouges: Vergès, l'avocat de Samphan, sort de ses gonds à l'audience
L'avocat français Jacques Vergès a qualifié mercredi "d'illégale" la détention de son client, l'ex-chef de l'Etat cambodgien Khieu Samphan accusé de crimes contre l'humanité, affirmant que "toute la procédure" était "nulle" en raison d'un problème de traduction. De son côté, le tribunal spécial, parrainé par l'ONU et chargé de juger à Phnom Penh d'anciens dignitaires du régime ultra-communiste des Khmers rouges (1975-1979), a décidé "d'ajourner" indéfiniment l'audience consacrée à Khieu Samphan et de "délivrer un avertissement" à Me Vergès en raison de son "comportement". L'audience de mercredi visait seulement à examiner une procédure d'appel de la détention provisoire de Khieu Samphan, dans l'attente de son procès dont la date n'a pas été fixée. "J'ai signalé que 16.000 feuilles (en anglais) constituant l'accusation contre M. Khieu Samphan n'étaient pas traduites en français. Or le français est une langue officielle (du tribunal) et, donc, je suis incapable de savoir ce qu'on reproche à mon client", a assuré Jacques Vergès. Selon une déclaration du tribunal, l'avocat français, âgé de 83 ans, a annoncé son intention de "rester silencieux" et a refusé, lors de l'audience, de "continuer à défendre" Khieu Samphan, lui-même âgé de 76 ans. Jacques Vergès et Khieu Samphan, qui a étudié en France, s'étaient connus dans les années 1950 à Paris où ils fréquentaient tous deux les cercles marxisants du mouvement anti-colonialiste. La cour s'est étonnée du "retrait" de Me Vergès qui ne s'était pas plaint de "problèmes linguistiques" avant mercredi. Elle a justifié son "avertissement" en affirmant que, "de fait", l'avocat français n'a donné "aucun préavis" et a "abusé" des procédures et des droits fondamentaux du suspect. Devant les journalistes, Jacques Vergès est sorti de ses gonds. "Manifestement, toute la procédure contre M. Khieu Samphan est nulle" car il n'y a "pas une page de l'accusation" traduite "en français", a-t-il dit en demandant la libération de l'ancien chef de l'Etat, arrêté en novembre et mis en examen pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. "Sa détention est illégale puisqu'elle a été ordonnée à partir d'un dossier auquel ses avocats n'avaient pas accès", a assuré Jacques Vergès, ajoutant: "Cela ne s'est jamais vu, sauf dans les dictatures". Il a par ailleurs affirmé que le tribunal avait "demandé à M. Khieu Samphan de changer d'avocat". Rappelant ses "50 ans de barreau", Me Vergès a dit: "C'est la première fois que je vois des juges demander à un accusé de changer d'avocat. C'est un scandale unique". "Vous comprenez que (...) que je sois ému et indigné qu'on traite ma robe de cette manière", a encore lancé Me Vergès en annonçant son intention de "saisir" les Nations unies, ainsi que les autorités françaises, "pour leur dire le mépris avec lequel le français est traité devant ce tribunal". La procureure cambodgienne Chea Leang a qualifié de "regrettable" le report de l'audience, alors que les victimes des Khmers rouges s'impatientent. Elle a estimé que les impératifs de traduction allaient ralentir et retarder les audiences. Khieu Samphan a deux avocats: le Cambodgien Say Bory et Jacques Vergès, arrivé lundi au Cambodge et qui a compté parmi ses anciens clients célèbres le terroriste Carlos et le nazi Klaus Barbie. Lors de son arrestation, Khieu Samphan avait contesté les faits qui lui sont reprochés, affirmant que les fonctions qu'il occupait à l'époque ne suffisaient pas à démontrer sa culpabilité dans des crimes. Près de deux millions de personnes ont trouvé la mort sous les Khmers rouges qui, au nom d'une idéologie mêlant maoïsme et nationalisme, ont fait régner la terreur il y a trois décennies au Cambodge. Khieu Samphan fait partie d'un groupe de cinq accusés appelés à être jugés à partir de la seconde moitié de 2008. La plupart des suspects sont très âgés. Pol Pot, numéro un de l'ancien régime des Khmers rouges, est décédé en 1998.